Pour le public, un test de paternité consiste en une opération ultra simple : on commande un kit de test de paternité sur Internet auprès d’un laboratoire, on prélève un peu de salive et de cellules dans sa bouche (en y passant un coton-tige), on expédie le prélèvement et on attend les résultats. Ce que le public ignore, c’est qu’au sein du laboratoire se déroule un travail acharné, minutieux et de longues haleines pour garantir aux clients des résultats fiables et viables. Plusieurs disciplines sont impliquées dans l’étude et l’analyse des prélèvements, notamment, la génétique et les sciences de l’hérédité. Pour vous aider à vous faire une idée de la complexité de travail des laboratoires, voici une brève explication de l’hérédité et de l’ADN.
Une question de gènes
Vous annoncez, très enthousiaste, à vos amis : j’ai acheté un test de paternité et je saurai bientôt si un tel est réellement mon père. Savez-vous que, pour déterminer cette filiation, le laboratoire qui se chargera de l’analyse de vos deux prélèvements se focalisera sur votre ADN et celui du présumé père ? L’Homme est composé de 25 000 à 30 000 gènes. Ces gènes sont regroupés dans le génome, lequel se trouve dans l’ADN (en forme longue : acide désoxyribonucléique). Le test de paternité consistera à comparer les deux ADN, ou plus précisément, vos gènes et celui de votre présumé père. Rien qu’ici, on se rend compte combien la tâche est titanesque en raison de l’extraordinaire nombre de gènes que possède chaque être humain.
La notion de génotype
On peut creuser davantage la question. La majorité des 30 000 gènes sont identiques chez tous les êtres humains. Les gènes différents, qui sont donc minoritaires, sont appelés « variations » ou « variantes » ou « allèles ». Ces variations forment le génotype de l’individu. Ce génotype est obtenu par la combinaison aléatoire du génotype du père et celui de la mère. La fusion a lieu au moment de la fécondation. Les laboratoires vont se focaliser sur cette transmission génétique pour déterminer la filiation.